Si tu me cherche, tu va me trouver | Lexie S.

Je rentrais avec le reste de l'équipe, on venait d'intervenir sur un accident de la route, deux voitures qui s'étaient percuté à cause d'un refus de priorité, je m'étais fais insulté par tout ce qui était possible et imaginable par la mamie qui était au volant de l'une des deux voitures. Bien que ça m'avais agacé car je n'arrivais pas à la calmer, on en avait rit sur le chemin du retour. Depuis ma discussion avec Jamie et la convocation dans le bureau du capitaine, j'avais décidé de reprendre les événements en mains. Je n'avais jamais cru que j'allais devoir consulter un psychologue un jour, mais je devais dire que les séances m'aidais beaucoup. J'étais moins casse couille et solitaire avec mes collègues, je redevenais le Eden joyeux d'avant l'intervention qui avait coûté la vie d'un enfant. Je commençais à accepter la mort du petit. D'ailleurs mon changement positif n'avait pas passé inaperçu, l'ambiance à la caserne était plus détendu, j'appréciais beaucoup la sérénité qui y régnait à présent. Je retrouvais le sourire et mon envie de toujours faire des petites blagues.

Je m'étais installé avec une tasse de café au coin repos où j'envoyais un message à mes parents, depuis le temps que je disais que je devais prendre de leurs nouvelles. Vu l'heure je me disais que mon père devait être en train de jouer les profs à l'académie, j'avais bien envie de les inviter en ville ou d'aller les voir ce qui me permettrais de revoir certains potes. J'envoyais aussi un message à mon meilleur pote, c'était en parti grâce à lui aussi que je me ressaisissais.

Quand j'entendis la petite voix féminine derrière moi me dire que j'étais nostalgique de mes parents, je souriais et répliquais. " Tu sais que ça ne se fais pas de lire par dessus les épaules Stark !" Je détestais quand elle m'appelait par mon nom, on me l'avait trop souvent fait quand j'étais en formation et ça ne rappelait trop souvent la réputation que pouvait avoir mes parents. D'où le fait que j'avais choisis une autre ville pour faire mes preuves, je ne voulais pas qu'on puisse douter une seconde que mon nom pouvait me servir. " T'es jalouse avoue. T'aurais voulu que je t'envois un message coquin, hein!" Riais-je en haussant plusieurs fois les sourcils. J'usais de l'humour pour décompresser un peu, car même si dans le camion on avait bien rit, j'avais encore les nerfs de m'être fais insulter pour rien.

Ceci dit elle n'avait pas tord, j'aurais pu largement me mettre ailleurs si j'aurais tenu à ce que le message reste secret, mais je n'avais rien à cacher dans ce que j'écrivais. " Je suis sûre que même comme ça t'arriverais encore à lire. " Je savais que je pouvais compter sur elle, tout comme elle pouvait s'appuyer sur moi au besoin. Je n'étais qu'à Newburry depuis six ans, mais je considérais la plupart de mes collègues comme des membres de la famille. J'aurais pu parlé à Lexie de ce qui m'avais changé il y a peu, mais j'avais préféré garder ça pour moi, bon Jamie m'avait vu sortir du bureau du chef en tirant la gueule, donc il avait cherché à savoir pourquoi. Je riais quand elle affirmait qu'elle rêvait d'avoir des sextos de ma part, imaginant la scène. Non c'était impossible, on bossait ensemble et je m'étais juré de ne jamais sortir avec une collègue, surtout que sa soeur m'intéressais. Je la trouvais sympathique, agréable, canon et surtout courageuse. J'avais passé une bonne soirée l'autre jour en sa compagnie. C'était aussi grâce à notre soirée que j'avais aussi retrouvé ma bonne humeur. Je prends la tasse que Lexie me donne, la preuve qu'elle me connaissait très bien, elle l'avait préparé comme je l'aimais. " Merci Lexie, il est parfait. Merci du compliment très sympa, et oui ça a été, rien de grave, surtout de la taule froissé mais on s'est occupé d'une mamie qui nous a tous insulté comme pas permis, j'étais dans la voiture le temps de la désincarcération et tu ne peux pas t'imaginer l'envie que j'avais le lui faire boucler sa grande gueule. Je crois que c'est la première fois que je me fais autant insulter en six ans de métier. Voila pourquoi on fait tous la gueule, elle nous a tous énervé. " Je n'étais pas du genre à perdre mon sang froid sans raison, mais là je priais pour que les gars coupe vite le toit de la voiture pour qu'on sorte de là. Je bus une gorgée de café. " Et toi, ça se passe bien ? Vous étiez partis bien avant nous. Pas trop de toxico ou d’alcoolo ? "

La voir rire de notre intervention me faisais sourire, à force de se connaître, on savait tous décrypter les moments où il ne fallait absolument pas faire de l'humour. Mais là elle pouvait largement et puis ça me permettais de faire redescendre mon énervement. " Je dois bien avouer que ça valait le détour. Après je suis d'accord, la peur et l'angoisse peut faire dire beaucoup de choses et faire agir anormalement, mais là j'te jure on n'arrivait pas à la calmer. Les ambulanciers ont du lui donner un calmant et encore c'était une vraie furie avec. " J'en avais déjà vu des situations cocasses parfois drôle, absurde et dangereuse pour comprendre que les victimes qu'on prenait en charge pouvait être différentes de leur quotidien. Donc je passais l'éponge très facilement. En tout cas tu aurais bien vue Lexie avec la grand mère, elle aussi serait pas loin d'être à bout de nerfs. En tout cas sa garde se passait bien, autant que pour un week end. Mon père me répondait déjà, je lu le message et souriais en voyant la réponse. Ils comptaient passé avec ma mère pour rendre visite à la famille du coin. J'étais ravi et lui proposais de venir chez moi. Avec les gardes, je dormais souvent à la caserne. " Tant mieux si vous avez que la routine. C'est pour ça que je ne suis jamais pressé d'être de garde le week end. Surtout le samedi soir, quand ça va commencer à rentrer de boites, de soirées. "

Quand elle me proposait de me laisser sa garde, je levais les mains en les agitant. " Oh oh non, je te la laisse volontiers. " J'étais pas vraiment fais pour les secours, même si je leurs prêtais mains fortes sur certaines interventions communes, ce n'était pas pour moi, j'aimais bien mon rôle de pompier, homme du feu. La discussion tourna vers Cordelia, je souriais en coin. Je me demandais bien quand elle allait amener le sujet sur le tapis. Je savais bien que Lexie et Cordélia étaient très proches et qu'elle veillait sur sa soeur, donc je m'attendais à LA discussion de la grande soeur protectrice. " Oui je l'ai vu récemment, on a dîné et passé une partie de la soirée ensemble l'autre jour. " Lui répliquais-je avant qu'elle ne me demande ce qu'il y avait entre elle et moi. Je n'avais pas vraiment envie d'en parler avec Lexie et si jamais je lui disais que sa petite soeur me plaisais, elle ne me lâcherait sans doute plus. " Doucement Sherlock, ta soeur est une femme formidable, je l'apprécie beaucoup alors t'inquiète pas. On a juste dîner et fais un peu plus connaissance. " Rien que de repenser à notre rendez-vous je me mettais à sourire.

J'écoutais Lexie me répondre et quand elle me dit qu'elle nous trouvait mignon sa soeur et moi, je souriais de plus belle. La discussion me mettais assez mal à l'aise, parler de mes sentiments n'avait jamais été facile pour moi, sans compter qu'il s'agissait de sa soeur. " Arrête Stark ! Cordélia est juste une amie que j'apprécie. " Mais elle n'était pas non plus bête et compris mon sourire, il faut dire que je craquais littéralement pour Cordélia, je retrouvais le sourire grâce à elle. " Et si on parlait de toi ! Je crois bien que je t'ai jamais vu avec quelqu'un. Alors dis-moi tu es aussi chiante que ça ? " Je préférais dévier la conversation sur elle, je n'étais vraiment pas à l'aise.