Devant la porte fermée de l’appartement de son ami d’enfance, Carter, l’ancien soldat se sent de trop. Sa main ne parvient pas à bouger pour frapper afin de s’annoncer. Les deux amis ne se sont pas revus depuis plus de 15 ans, depuis son départ pour l’armée finalement. Ils ont communiqué par lettres, mais rien de plus. Le seul contact se résumait à ces bouts de papiers qui se sont faits de plus en plus rares. Leur amitié n’a jamais été aussi mise à mal, bien qu’elle existe toujours dans son cœur. Mais aujourd’hui, se connaissent-ils vraiment ? Sont-ils encore les mêmes qu’auparavant ? Nul ne le sait. Ils vont apprendre de nouveau à se dompter, cela ne devrait pas être trop difficile mais nécessitera du temps. Droit tel un piquet, Gareth ne bouge pas, perdu dans ses pensées, des idées noires, des souvenirs de leur complicité. Carter et Gareth, ils en ont fait des conneries étant petits. Les 400 coups ensembles, deux frères que la vie a séparé, que le destin a séparé bien malgré eux. L’ancien soldat se demande si son initiative de débarquer ainsi est une bonne idée. Sera-t-il là pour l’accueillir au moins ? Jetant un coup d’œil à sa montre, l’heure indique dix-neuf heures, qui correspond normalement à la fin de journée. Le travail terminé, les salariés rentrent chez eux. Pour Gareth, la journée ne fait que commencer, son existence est décousue, insensé, entre médicaments et séances de psy, il n’est que l’ombre de lui-même. Les fantômes du passé l’empêchent d’avancer, il n’a pas assez de force pour se relever. Mais jusqu’à quand ? C’est maintenant son pied qui tremble de nervosité tandis qu’il se demande encore si c’est une bonne idée, si c’est judicieux de venir ainsi à l’improviste. Carter a probablement mieux à faire que de parler à un vieux con. Il se rappelle évidemment que son ami est séducteur, il aime les femmes, plus que tout et sait bien les attirer dans son lit, contrairement à Gareth. Il a toujours fait preuve de timidité, ce qui n’a visiblement pas déplu son ex-femme. Celle-ci s’en est allée, voyant que son mari était incapable de choisir entre sa carrière militaire et la stabilité. Ce désaccord entre eux a eu raison de leur mariage, en dépit de tout l’amour. Ils n’ont pas su s’entendre et c’est ainsi. Gareth doit vivre avec, enfin plutôt sans elle. Prenant une grande inspiration pour chasser le bordel qui a lieu dans ses pensées, il toque finalement à la porte. L’attente semble durer une éternité. Soudain, il apparaît dans son champ de vision, ses opales bleues s’écarquillent. Même en s’y préparant, il est surpris de le voir là, devant lui. Une vague d’émotions lui parvient en pleine figure tandis qu’un fin sourire s’étire. « Salut mon pote. » Tous deux ont changé physiquement et mentalement, le temps est passé par-là. « J’étais pas loin alors je me suis dit, pourquoi pas passer te voir. » Il tente un peu d’humour, ne sachant trop comment se comporter.
Carter Fitzgerald
Le grand méchant loup
Rugissements : 1365 Pseudo : Flames Id Card : Andy Lincoln (Valtersen)Age : 45 years
Sujet: Re: Hey brother! Do you still believe in one another? (Carter) Dim 30 Juin - 23:32
Fitz ne s’est jamais réellement entendu avec son petit frère, c’est sans doute un de ses plus grands regrets dans la vie. Il essaie régulièrement de renouer et à chaque fois c’est un échec et au bout d’un moment c’est lassant de s’accrocher à des personnes qui ne s’intéressent pas à vous. Carter n’est pas l’homme idéal, il le sait et l’assume. Même s’il aime bien le faire croire aux petits jeunes femmes rêveuses. Par chance il a des amis et ils sont très importants pour lui. Carter n’est pas toujours facile à approcher, réellement mais lorsque c’est le cas il peut vous décrocher la lune. C’est un vrai gentil, généreux et avec un bon fond. Ce soir, pour une fois, Carter n’a pas fini très tard, il était content de rentrer chez lui tôt pour se doucher avant de ressortir. Il trouverait une petite copine pour la soirée ou un pote avec qui boire une bière. La vie est différente, monotone parfois quand on est célibataire. Il travaille vraiment beaucoup, sans doute trop pour oublier ses mauvaises pensées même si ça parfois ça l’entraîne loin dans le noir. Quelques pilules ou un peu trop d’alcool. Il peut se retrouver dans un cabaret avec des filles qui dansent à moitié nue devant lui ou à jouer les héros dans un pub un peu plus tard en soirée. De temps en temps, il a de la chance et il passe une bonne soirée avec une de ses filles, voire les deux en même temps quand un miracle se produit. A ce moment là, il cuisine, il se fait tout beau même pour ses filles. Il aime qu’elles soient contentes d’être avec lui et qu’elles passent un moment tranquille. Et finalement, il peut aussi s’écrouler simplement dans son lit ou sur le sofa du salon. Il fut un temps où il ralait parce qu’on venait le réveiller pour qu’il aille se coucher dans son lit. Maintenant il se réveille tout seul au milieu de la nuit parce qu’il a un peu mal au dos et qu’il a mal dormi. Des fois il s’écoute et monte enfin finir sa nuit dans son grand lit vide et froid. Mais souvent non, il se bute à rester sur son sofa agréable mais pas fait pour une bonne nuit de sommeil. Il est tout beau, presque prêt à partir en buvant une bière devant des conneries à la télé. Quand ça sonne à la porte, il s’attend à une voisine à qui il manque un peu de lait, un vendeur sauvage ou autre. Il ouvre grand ses yeux bleus également lorsqu’il voit un fantôme. Ou presque. Un homme qu’il n’a pas vu depuis des années. Il ne répond pas sur le moment tellement surpris. Après quelques secondes il rigole et fait une accolade à son pote. Hopkins ! dit-il, évidemment il a reconnu son ami d’enfance. Depuis quand t’es là ? Tu vas bien ? Il pose plein de questions avant de se rendre compte qu’ils sont encore dans le couloir. Il invite alors son ami à entrer chez lui. Je te sers à boire ? La dernière fois qu’ils ce sont vus, y a genre 15 ans, Carter était encore marié.
La famille, c’est assez compliqué pour Gareth, lui, le vilain petit canard des enfants Hopkins. Il n’a jamais été à l’aise à l’école, ses notes dépassant très rarement la moyenne. Tout le contraire de sa sœur qui a toujours fait preuve d’assiduité, en plus d’être brillante. Son parcours scolaire n’est pas aussi chaotique que le sien. Aller en cours n’a jamais été une chose apprécié par le juvénile, bien au contraire, il a toujours voulu faire quelque chose de sa vie, loin des bancs de l’école. De toute évidence, il fait pâle figure face à la formation impressionnante de sa sœur, désormais diplômée de son Master de droit de la célèbre faculté de New-York, Columbia. Pourtant, rien ne prédestinait sa sœur à prendre une telle voie, la famille étant modeste voire pauvre, ils n’ont pas les même ambitions que les plus riches. Les parents ont laissé beaucoup de libertés à leurs enfants, mais ont toujours poussé ces derniers à travailler. Gareth s’est donc naturellement engagé dans l’armée. En dépit de ce qu’il a vécu, il ne changerait en rien sa décision. Il n’aurait pu espérer mieux sans études. Même si pour cela il a dû abandonner sa famille et ses amis, dont Carter. Semblables à deux frères, leurs caractères sont différents mais complémentaires. L’un est plus calme que l’autre, le ying et le yang. La vie est passée par-là, alors quand son vieil ami apparaît enfin dans son champ de vision, Gareth ne peut s’empêcher de remarquer à quel point les années se sont écoulées. Tous les deux en ont vécu des choses, leurs visages ont eux aussi évolué et leurs regards, autrefois emplis d’insouciance qui n’est plus maintenant.
L’accolade est de courte durée mais intense, ça permet à Gareth de se rendre compte que son ami est bien là, à ses côtés, en chair et en os. Ce n’est pas son imagination qui lui joue encore des tours. Nombreuses sont les hallucinations, il est rassuré de savoir que cette fois-ci, ce n’est pas le cas. Pour venir le voir, il a dû s’y préparer et consommer un peu plus de médicaments qu’à l’accoutumée. Hopkins veut se montrer sous son meilleur jour. Son cœur s’emplit de bonheur, la joie de le revoir enfin. Des questions lui brûlent les lèvres, c’est son ami qui craque le premier. Un sourire étire ses lippes, le premier depuis très longtemps. « ça va, je suis là seulement depuis quelques semaines. » Le nombre de jours exact, il est incapable de le donner tant la notion du temps lui échappe. Finalement, le brun entre dans l’appartement du professeur, timidement car encore un peu gêné de ces retrouvailles. Après autant d’années séparés, ils ne se connaissent plus vraiment. Il y a tant à rattraper. « Une bière me conviendra. » Comme au bon vieux temps, la nostalgie est palpable. Restant debout dans l’entrée, il n’ose s’avancer plus, ce n’est pas chez lui, alors oui, il fait preuve de prudence. Néanmoins les questions fusent, ne pouvant plus les contenir. « Et toi alors, ça va ? Qu’est-ce que tu deviens ? »
Carter Fitzgerald
Le grand méchant loup
Rugissements : 1365 Pseudo : Flames Id Card : Andy Lincoln (Valtersen)Age : 45 years
Sujet: Re: Hey brother! Do you still believe in one another? (Carter) Jeu 4 Juil - 22:12
Fitz était loin de s’attendre à cela ce soir. Pour une surprise, c’est une vraie surprise. Souvent Carter n’aime pas les surprises. Il adore en organiser mais il n’aime pas qu’on en prépare pour lui. Sans doute parce que c’est le genre d’homme qui aime avoir le contrôle de tout ou presque tout. Sur sa vie, sur son travail, sur ses sentiments. Parfois un petit peu trop c’est possible. Cela l’empêche de temps en temps de se laisser simplement aller pour profiter d’un joli moment. Mais cette fois, la surprise est bonne. Quoi de mieux après une grosse journée de travail que de revoir un vieil ami. Et quel ami ? Gareth n’est pas n’importe lequel. C’est quelqu’un qu’il connaît depuis qu’il est petit. Même s’ils ont 5 ans de différence ils ont toujours traîné ensemble. Quand Carter était ado il aimait bien défendre Gareth comme s’il était son petit frère ou l’entraîne avec lui pour faire des conneries. Le pousser à draguer des jolies filles. Finalement des choses qu’il n’a jamais vraiment fait avec son vrai petit frère de sang. C’est dommage mais c’est la vie, c’est comme ça. C’est naturellement que Carter a fait une petite accolade à son ami revenu de l’armée. Il l’invite sans hésiter à entrer chez lui. Quelques semaines et tu ne viens que maintenant ? Cela pourrait paraître comme un reproche mais ça ne l’est pas. Carter est simplement curieux de savoir ce qui est arrivé. Il s’imagine qu’après des années à l’autre bout du monde pour défendre son pays, on a besoin de temps tranquillement chez soi. Il y a des priorités, la famille, la femme, les parents. Et dans la chaîne les bons vieux copains. Une bière c’est logique. Rien de tel pour retrouver un bon vieux pote. Le vieux loup s’exécute et sort deux bières fraîches du réfrigérateur et en tend une à Gareth. Comme tu peux le voir, je suis un vieil avocat célibataire … dit-avec en riant légèrement. Lorsque Hopkins s’est envolé vers l’armée, quelque part sur le globe, Carter était encore marié à Cece, il vivait avec elle et ses enfants. Carter était déjà un amoureux des femmes qui avait du mal à tenir en place. Ces infidélités ont finalement eut raison de son mariage. Si cet échec lui a fait mal, sans doute à cause de l’orgueil et à de ses filles qu’il avait blessées, cela avait été un mal pour un bien. Il regarde alors son ami, il ne le dévisage pas mais il l’observe. Tu as changé … c’est évidement mais il est obligé de le dire. Comme lui sans doute, qui avec l’âge a pris un peu de poids même s’il reste très en forme, sa barbe est plus grisonnante.
Aucun d’eux ne sont prêts à vivre cela, du moins Gareth s’y était préparé, à cette rencontre. Il a consommé des médicaments pouvant calmer ses potentielles hallucinations auditives, ou encore pour le déstresser. La foule est toujours un exercice périlleux pour cet ancien soldat qui doit s’y plier pour se rendre chez son vieil ami. Malgré leur différence d’âge, les deux traînaient très souvent ensemble dans leur jeunesse, l’un protégeant l’autre, nul besoin d’en dire plus, Carter a toujours été beaucoup plus bagarreur que Gareth qui préférait souvent se cacher derrière lui. Tous les deux, ils ont fait les 400 coups et probablement trop de bêtises, mais ce n’est guère gênant à présent. Les concernés en rient à présent que ces années paraissent si loin. Un temps révolu qui ne demande qu’à renaître, ou presque. Depuis, les années se sont écoulées, ils se sont perdus de vue, prenant chacun des chemins différents qui se retrouvent à présent. Le désir de renouer le contact semble être partagé, Gareth ne peut qu’être rassuré en constatant la réaction positive de son ami. De toute évidence, il le connaissait assez bien pour savoir que celui-ci n’aurait jamais pu lui reprocher quoique ce soit. Malgré tout, le doute persistait, comme toujours. Tout être humain reste imprévisible, le professeur aurait pu être de mauvaise humeur et l’accueillir sans ce grand sourire. Finalement, sa question ne l’étonne pas, ce n’est pas une remarque négative, simplement une curiosité, notre protagoniste ne saurait dire pourquoi il a mis tant de temps à venir. Il a probablement mis trois semaines à se rendre compte qu’il n’était plus sur le champ de bataille, la réadaptation à la vie normale n’est pas finie, elle ne le sera probablement jamais. « J’étais pas vraiment fréquentable, je t’aurais probablement fais peur. » Dit-il en esquissant un léger sourire, préférant user de l’humour pour dédramatiser. Il est vrai que son état s’est amélioré, il est désormais capable de sortir de chez lui en toute sécurité, ce qui n’était pas le cas il y a quelques semaines. Les médicaments y font beaucoup, mais pas que. Peut-être commence-t-il à s’habituer à ses propres démons ?
Attrapant la bière fraiche dans sa main, il ne peut que ressentir une certaine nostalgie. Ils en ont consommé de la bière par le passé, les cadavres de bouteilles s’amassaient très souvent pendant leurs nombreuses soirées. Comme si rien n’avait changé, mais tout a changé et eux y compris. D’ailleurs, l’aveu de son ami le fait tiquer. « Oh merde, je suis désolé…Et ça se passe comment avec tes filles ? » Carter a toujours été un homme à femmes dont les infidélités n’étaient un secret pour personne. Gareth connaît plus que bien l’attrait de son ami pour les courbes féminines. De toute évidence, la situation semble compliquée car ses filles ne doivent pas lui mener la vie facile. Les opales bleues de Hopkins s’arrêtent aussi sur le visage de son ami d’enfance dont les traits ont évolué à cause du temps. « Toi aussi…On a vieilli mon pote. » Sourire amusé tandis qu’il vient trinquer avant de boire une gorgée. Tous les deux ont vieillis, tous deux sont quarantenaires, mais plus que bien conservés.
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Sujet: Re: Hey brother! Do you still believe in one another? (Carter)
Hey brother! Do you still believe in one another? (Carter)
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