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 Piano. (Luc)

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Dodie Goulden
Dodie Goulden

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MessageSujet: Piano. (Luc)   Piano. (Luc) EmptyJeu 27 Juin - 22:27

Quand elle coupe l'eau de la douche et qu'elle se glisse en dehors, Dodie entend des gens discuter dans le salon. Elle reconnaît évidemment la voix de son colocataire, Luc, qui semble prendre plaisir à décrire un objet. Elle ignorait qu'ils recevaient des amis à lui aujourd'hui, mais est ravie de la surprise concoctée. Elle noue une serviette autour de sa poitrine et traverse le couloir avec une expression ravie. Elle se fait discrète pour observer les partenaires de leur future soirée, mais son sourire se fige quand elle aperçoit un jeune couple autour du piano, à essayer les touches, à admirer les contours. C'est loin d'être la surprise à laquelle elle s'attendait. Elle comprend qu'il a l'intention de se séparer de ce bien quelque temps, alors qu'elle y tient, elle. Cet instrument a une importance affective, bien qu'elle ne sache pas vraiment en jouer. Elle attend justement de Luc qu'il lui apprenne quelques morceaux, des plus ardus que ceux qu'elle connaît déjà, au lieu de faire sa tête de cochon à bouder le piano. Elle aimerait lui rappeler que c'est quand même grâce à cet objet qu'ils se sont rencontrés, mais elle ne le dira jamais de manière aussi directe ; ça reviendrait à expliquer qu'elle est attachée à lui. Même si elle a bien saisi que c'est seulement pour une location et que le piano réapparaîtra dans les jours prochains, ou peut-être même le lendemain de l'emprunt, Dodie n'a aucune envie de le voir disparaître ou de partager ce bonheur de l'avoir dans son champ de vision chaque fois qu'elle rentre.

Quand Luc se tourne dans son sens, elle le toise avec une agressivité feinte, glissant en même temps son index le long de sa gorge comme pour lui dire de loin : « T'es mort, Luc Beranger ! ». S'il veut vraiment faire les choses derrière son dos, elle aussi va jouer. Bien déterminée à faire échouer son plan, elle retourne dans sa chambre précipitamment et se débarrasse de sa serviette pour enfiler un t-shirt long et un tanga rouge assez sexy. Elle se dirige jusqu'au salon dans sa tenue légère, salue les intrus poliment, puis s'approche de Luc.

« Salut chéri ! »

S'accrochant à son cou, elle se tient en équilibre sur la pointe de ses pieds et dépose un baiser furtif tout près de ses lèvres. Elle se laisse totalement emporter au gré de son impulsivité et de son imagination pour déjouer son plan. Elle sourit, fait mine de le câliner ensuite alors qu'elle murmure quelques mots moqueurs à son oreille.

« Tu te sens moins malin tout d'un coup ? »

Il pensait certainement qu'elle ne serait pas à l'appartement à ce moment-là, elle avait une sortie de prévue avec une pote qui avait finalement été annulée. Le couple en question a alors droit à une contemplation de son derrière mis en évidence, surtout que son haut remonte avec ses bras tendus vers le cou de Luc. Dodie ne ressent aucun malaise à mettre sa vengeance à exécution, peu lui importe de s'afficher devant ce couple coincé qu'elle ne reverrait de toute façon plus jamais. Et quand bien même elle les croisait un jour à la boulangerie ou dans une grande surface, elle leur ferait un sourire si exagéré qu'ils en détourneraient la tête d'eux-mêmes. Lorsqu'elle reprend une position normale et pivote, leur esquissant son plus beau sourire, elle découvre des têtes interloquées. Le sous-vêtement n'a pas fait son petit effet, elle n'a même pas le droit à un léger sourire de gens gênés qui ne savent plus où se mettre. Non, ils sont choqués, se dévisagent sans pour autant savoir communiquer leur envie de déguerpir avec leurs yeux. Luc les a dégotés où ces petits bourgeois ?!

« J'ai du mal à me dire qu'on laisse partir l'objet sur lequel on a eu nos plus beaux ébats. »

Le bras de la blonde entoure la taille de Luc, tandis qu'elle observe le piano d'un regard méditatif, absorbée par des souvenirs qui n'existent même pas. Elle invente pour que le malaise ressenti soit d'autant plus violent. La tentation fonctionne, puisque la remarque ne fait que renforcer leur air désabusé. Dodie leur transmet sûrement l'idée d'avoir croisé les plus grands cochons de Newbury... peut-être que ce n'est pas si erroné d'ailleurs. Désirer Luc est néanmoins bien loin de ses pensées, même s'il est bel homme. A en détecter l'expression faciale qui dégage de l'étonnement, elle comprend qu'ils s'imaginent des scénarios torrides. Ils ne savent surtout plus comment se dépêtrer de cette situation qui forme de l'embarras et déstructure leur langage. Ils ne trouvent plus leur mot pour commenter, lancent enfin des « On vous recontacte », « Bonne soirée », avec leurs sourires courtois de bourges pénibles. Ils disparaissent. Et Dodie souffle, se détache de Luc qui les raccompagne. Bon vent !


Dernière édition par Dodie Goulden le Ven 12 Juil - 16:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Piano. (Luc)   Piano. (Luc) EmptySam 29 Juin - 20:55

Je l'aurais un jour, je l'aurais« Le son est un peu grave par rapport à d’autres piano de ce genre, mais rien de bien méchant. Même si en vu ce que vous me dites, ce n’est pas l’utilité que vous allez en avoir. Avec ses couleurs, il ne passera pas inaperçu, pour sûr, vous invités le remarqueront. »

La main sur le haut de l’instrument, le sourire le plus bienveillant et hypocrite qu’il pouvait avoir, Luc observait le couple face à lui, couple tout à fait émerveillé par le piano gay pride qui encombrait une partie du salon. Il y avait presque un an de cela, quand sa mère le lui avait fait livré, il était en plein milieu de la pièce, à la place même du canapé. Oui, Mme Beranger n’est pas une femme des plus subtile. A présent dans ce qui pouvait être un coin sans importance, le fiston avait réussi à l’y déplacer et surtout à ne plus lui accorder la moindre importance, pas même quand il ne pouvait s’empêcher de le toucher chaque fois qu’il passait devant lui. Même s’il n’était pas énorme, ce n’était heureusement pas un piano à queue comme celui qu’il y avait dans la baraque familiale, il prenait une place inutile, en plus d’irriter les iris bleus du jeune homme. Le couple face à lui avait répondu très rapidement à la petite annonce qu’il avait passé sur un site, proposant une location, pouvant aller sur la durée. Il n’était pas encore prêt à passer à l’étape vente, pas encore, qu’il le veuille ou non, il était un peu attaché à ce cadeau empoisonné, l’idée de s’en débarrasser définitivement ne lui était pas encore agréable, envisageable. Et même s’il savait que ce couple n’utiliserait jamais le piano autrement qu’en décoration et pour épaté la galerie, c’était toujours un petit avant-goût d’après, quand il parviendrait enfin à s’en dépatouiller.

Mais c’était bien sûr sans compter cette chère Dodie, qu’il avait aperçu furtivement depuis le couloir, et qui, à en croire son geste à son intention, avait bel et bien compris ce qu’il comptait faire.  Il se mit aussitôt à presser les potentiels clients à faire leur choix et à lui donner les dates au plus vite, ainsi que la caution, souhaitant les mettre à la porte avant que la blondinette ne débarque. Échec le plus total, la voilà qui faisait une entrée très remarquée en sous-vêtements, que Luc reconnaissait très sexy, les saluant tous les trois… et surtout s’accrochant à son colocataire. Ce dernier ne réagit pas, choqué, et c’est à peine s’il songea à la repousser alors qu’elle se lançait dans un spectacle on ne peut plus parfait pour ce public bourgeois, qui ne savait plus ou se mettre. Intérieurement, le jeune homme bouillonnait de rage, c’était pratiquement dans la poche ! Si seulement l’étudiante était restée un tout petit peu plus longtemps sous la douche, il aurait eut tout le loisir de la narguer pour bien lui faire comprendre que cette fois-ci, c’était lui qui avait gagné.

Dépité, le Beranger avait raccompagné le couple rouge comme une tomate jusqu’à la sortie, et en retournant dans le salon, il lâcha un soupir en écho à celui de sa colocataire. Et se tint également à distance, afin d’éviter tout geste qu’il pourrait regretter dans la seconde qui suivrait. En réalité, elle était la seule et unique raison pour laquelle il voulait se débarrasser du piano. Avant qu’elle emménage, l’instrument restait dans son coin sans que personne ne s’en occupe, et c’était parfait comme ça, mais Dodie voulait qu’il en joue. Elle voulait le voir appuyer sur les touches, elle voulait aussi qu’il lui apprenne à en jouer. Triple raison de vouloir faire disparaître ce piano. Ni elle, ni personne en réalité ne pouvait comprendre à quel point cette simple demande pouvait être oppressante. Alors oui, il lui avait bien expliquer qu’il ne voulait plus toucher à la musique à cause de sa mère, mais Luc ne lui avait rien dit sur la pression, sur l’oppression même que cela exerçait sur lui, en plus d’être pratiquement devenu un écœurement, un dégoût qu’on lui niait complètement. La musique, son don, c’était quelque chose d’incroyable, de merveilleux, personne ne pouvait décemment croire que ça pouvait être une torture.

« Félicitations, tu m’as fait rater mon coup, et, chose incroyable, tu as convaincu ces gens que j’étais hétéro. Même mes parents n’ont jamais réussi cette prouesse. »

Un nouveau soupir, un peu plus théâtral celui-ci, en allant se jeter sur le canapé. La colère était partie comme elle était venue, mais ça n’empêchait pas le jeune homme de pester et de bien montrer à sa colocataire combien il était chagriné de voir une telle occasion s’envoler, aussi pitoyablement soit son envol. Bien sûr, il y avait une pointe d’exagération dans sa voix, disons que c’était seulement pour marquer son propos.

« Tu vois, si on avait un assistant personnel intelligent tel qu’Alexa ou Google, je lui demanderai de changer ton nom en ‘traîtresse’ et de lancer une playlist correspondant à ta nouvelle identité ! Surtout que le prix de la location aurait pût nous permettre de faire une énoooooooorme fête ! »
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MessageSujet: Re: Piano. (Luc)   Piano. (Luc) EmptyVen 19 Juil - 17:13

En percevant le stratagème de son traître d'ami, Dodie n'a pas su se contrôler pour manigancer à son tour un plan qui déjouerait le sien. C'est plus fort qu'elle ; elle ne peut pas lui laisser cette victoire, alors qu'il avait l'air plutôt content de lui. Elle se sent fière quand les bourgeois intéressés se défilent, sûrement choqués par ses propos lubriques et sa petite tenue. Elle se fiche si la manière de les chasser n'est pas la plus judicieuse, ou de savoir si elle s'est affichée devant leurs regards désapprobateurs et pleins de jugement. Tout ce qu'elle voulait, c'était remporter la partie contre celui qui n'avait même pas pris le temps de discuter de cette location avec elle. Elle aurait refusé de toute façon, c'était donc évident qu'il ait agi dans son dos. Pourtant Dodie ne peut pas supporter l'idée que le piano disparaisse, parce qu'il représente le début de leur amitié avec ce dégénéré de colocataire, qui ne mérite d'ailleurs pas un centième de cette affection qu'elle lui porte, pour justement avoir voulu l'en priver ! L'objet teinté des couleurs de l'arc-en-ciel est aussi un élément de décoration essentiel dans leur appartement, qui en son absence, le rendrait vide et moins lumineux. Il est aussi une aide précieuse chaque fois qu'elle veut emmerder Luc pour qu'il joue quelques notes. C'est un allié redoutable dont elle abuse pour lui soutirer quelques soupirs d'exaspération.

« Ne t'inquiète pas pour ton hétérosexualité feinte : s'ils y ont cru une minute, ils finiront par se rappeler des couleurs du piano et vont vite comprendre la supercherie ! »

Elle n'est pas sensible à son ton théâtral, à sa petite crise de colère qui s'évanouit précipitamment. Elle écoute ses propos, mais réplique avec le même répondant que lui.

« Ton Google ou ton Alexa ne pourront rien pour toi quand on regardera un film d'horreur, et que je te permettrai de broyer mon bras... ah là, je redeviendrai la meilleure colocataire dans ton cœur ! Mais venge-toi en diffusant la musique de la marche impériale de Star Wars si tu veux ! »

Elle s'en veut presque de ne pas avoir pensé à débarquer dans le salon avec cette mélodie en fond ! Elle en rigole, parce qu'elle a conscience que même si Monsieur Beranger est un grand râleur au quotidien - oh oui, ça, elle ne peut pas l'ignorer, il n'est pas spécialement rancunier. Et puis, c'est lui qui l'a cherché et c'est plutôt de bonne guerre ?

« Et si tu veux une grosse fête avec plein de trucs à boire et à bouffer gratuitement, annonce à tes amis qu'on fait une auberge espagnole la prochaine fois ! Au pire si ça ne fonctionne pas, tu pourras au moins faire le tri dans les radins. »

Elle a bien l'intention de se servir de cette astuce, contraignant ainsi à la générosité, ceux qui ont de la difficulté à ramener une bouteille. Même si les soirées sont organisées à tour de rôle, Dodie sait que deux de ses potes ont perdu l'habitude d'apporter la bière avec leur envie de se retourner la tête.

« D'ailleurs au lieu de perdre ton temps à tapoter sur un clavier pour poster une annonce bidon, tu ferais mieux de jouer !! »

Elle remet ça dans la conversation, parce que c'est trop facile ; et qu'il le mérite bien pour l'agacement subi. Elle prend finalement place sur le canapé elle aussi, s'avachissant avec toutefois plus d'élégance que lui. Elle lui chope les jambes, s'assoit et les repose sur ses cuisses. Elle s'impose donc, puisque Luc s'est étalé de tout son long. Elle bloque même ses jambes pour pratiquer une session de chatouilles au niveau de la plante de ses pieds, tout en formulant une menace pas crédible du tout, puisque prononcée avec un sourire immense :

« Tu refais jamais un truc pareil espèce d'idiot égoïste ! Je n'ai pas envie qu'ils traînent leur sales pattes sur les touches ! Qui sait ce qu'ils font avant de jouer... qui te dit qu'il ne tripote pas sa femme avant, ou son petit zizi ! »

Bien sûr, désinfecter les touches de l'instrument peut être une idée qui contredirait ses arguments. Bien sûr, elle dramatise une situation en développant son imagination, pour ne pas admettre qu'elle est attachée à l'objet - et indirectement, même si c'est fortement lié, à Luc.
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MessageSujet: Re: Piano. (Luc)   Piano. (Luc) EmptySam 20 Juil - 0:43

Je l'aurais un jour, je l'auraisCe que Luc ne dira sans doute jamais à voix haute, c’est qu’il adorait ce genre de guéguerre entre sa colocataire et lui, bon dans le fond, ça voulait aussi dire qu’il appréciait un peu la jeune fille… et c’était bien pour ça qu’il ne le dirait pas. C’était sans doute aussi basé sur le fait qu’il n’était pas du genre susceptible, et plutôt à vouloir se rabibocher très vite avec les personnes avec lesquelles il s’était pris la tête. Dodie était drôle. Elle était même hilarante, et si son petit jeu ne lui avait pas fait perdre une location qui aurait pût rapporter, il se serait tellement marrer, et aurait probablement céder à la tentation de faire de même. Eux deux, en couple ? Ils auraient sans doute été ingérable. Et là encore, ce n’était pas quelque chose qu’il lui dirait, mais elle avait vraiment bien joué. Il lui reconnaissait ça aussi. Si Luc était bien trop souvent obligé de faire des plans dans son dos, surtout en ce qui concernait ce putain de piano, la jeune femme était particulièrement douée pour faire de même, et de plus, était extrêmement ingénieuse. Avachi sur le canapé, il l’avait regardé en haussant un sourcil, peinant à retenir son sourire à la mention de la Marche Impériale. Parce qu’il venait de l’imaginer en Dark Vador… et ça valait complètement qu’il se fasse pour Halloween une fiesta déguisée où il ne lui laisserait pas le choix de son costume. A noter sur le frigo tiens. Elle en rigolait, mais lui doutait que ce soit pour la même chose.

Ecoutant avec attention le petit conseil qu’elle lui donnait pour une prochaine soirée « faisons-le tri parmi les piques-assiettes », très ingénieux. Bon, il fallait dire que malgré lui, Luc avait encore beaucoup de réflexions et d’attitudes de riche. Cette fâcheuse habitude qu’il avait eu dès petit à avoir tout ce qu’il voulait, à n’avoir que des trucs hors de prix, d’assister à des fêtes monstrueuses, et avec un autre genre d’alcool qu’il le faisait aujourd’hui, le choc avait été assez rude. Et c’était bien la seule chose qu’il pourrait regretter de cette vie-là. Fêtard comme il était, la chute avait été rude quand il s’était rendu compte, les premières années, qu’il ne pouvait très clairement pas se payer le luxe d’avant, le luxe de la célébrité par procuration. Oh bien sûr, le jeune homme savait qu’il pourrait avoir certaines choses en citant le nom de Diana Beranger et leur lien de parenté, si ce n’était pas exactement ce qu’il ne supportait pas. Il avait pût le faire adolescent, pour avoir accès à des boîtes et bars parfois, mais c’était encore à l’époque où cette filiation n’était pas un fardeau. Donc, heureusement que Dodie était là pour lui donner des bonnes idées.

« Tiens, ça me donne des idées, mais pas pour une fête, plutôt pour le boulot. Je connais des riches qui adoreraient cette idée, » fit-il avec un sourire en coin avant de prendre une voix de snob parfaitement agaçante. « C’est tellement décalé que ça en ait IN ! »

Le jeune homme se saisit de son téléphone pour noter cette bonne idée, qu’il se promettait aussi de tester pour une prochaine fois, mais sa colocataire le piqua une nouvelle fois pour le pousser à jouer, et ce qu’elle obtint de lui ne changea pas de ses habitudes, un bruit de flatulence avec sa bouche, et un majeur bien tendu. Riche ne veut pas forcément dire classe. Luc n’était plus l’un et n’avait jamais été l’autre. Ceci dit, il la regarda à nouveau alors qu’elle venait s’installer avec lui, ou plus exactement, elle s’imposait une place, tout en n’hésitant pas à poser les mains sur ses panards. Ah ça… ils étaient sans gêne tous les deux, et l’espace personnel n’existait pas entre eux. C’était même à se demander si ça avait déjà exister chez eux. Ils étaient faits pour vivre ensemble et pour s’entendre depuis le début, même si lui avait mit un peu plus de temps à le reconnaître. Baissant à moitié son téléphone pour qu’il ne soit pas dans leur champ de vision à tous les deux pendant leur nouvel échange visuel, cette fois Luc ne pût se retenir de commenter ses propos.

« Alors déjà, évite de me mettre ce genre d’image dans la tête, c’est répugnant. Ensuite, c’est MON piano, c’est mon cadeau, et j’en fais ce que j’en veux. Et pour finir, ces gens n’auraient jamais les touches, c’était du pur décors, aucun des deux ne savaient en joué. C’était pour faire… bah exactement ce que je disais, décaler, pour se la péter auprès de leurs invités. »

C’était un gâchis, surtout que le son de l’instrument était merveilleux, mais c’était sans doute ce qui avait rassuré Luc. Ce cadeau, ce piano était un poison dont il n’arrivait pas à se débarrasser, et pour autant, il refusait que qui que ce soit puisse s’en servir comme il se devait. Douce ironie.

« Il va quand même bien falloir que tu te fasses à l’idée qu’il va débarrasser le plancher à un moment ou à un autre. Puisque personne ne joue de piano dans cet appartement. »

Le jeune homme avait appuyé sur sa dernière phrase, sachant bel et bien que Dodie ferait sa tête de mule et mine de ne pas l’avoir entendu. Sur le sujet, c’était une véritable guerre de nerfs qui s’opérait entre les deux, au premier qui céderait. Luc avait cédé une fois, mais avec grande classe. La jeune femme lui avait demandé d’au moins toucher le piano pour faire entendre le son qu’il avait. Et c’était exactement ce qu’il avait fait, il avait relevé le capot, et tout en gardant les yeux sur elle, d’un geste sûr, avec un seul doigt, il avait appuyé sur le dos. La note avait résonné pendant un moment, et quand le son s’était éteint, il avait refermé le capot et était allé dans sa chambre. Applaudissement.

« Si tu y tiens tant, tu n’as qu’à te payer des cours de piano. »

A son tour de la titiller un peu. Délaissant son téléphone sur son ventre, Luc avait lui aussi prit le pied de sa colocataire pour lui faire les mêmes chatouilles.

« Je connais une professeur de musique. Bon, en réalité, c’est une prof de guitare, mais peut-être qu’elle connaît quelques trucs. Tu verras, tu l’adoreras, en plus, elle est fan de ma mère. »
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