you ain't ready for me (solweig)

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et nous voilà enfin, à cet instant magique
où nous nous voyons enfin
@Solweig Moore

☾☾ Peut-être qu’il était bête ou tout simplement con. Il relut encore une fois le dernier mail qu’il avait envoyé. Il lui avait envoyé le mail fatidique. Le mail où il lui donnait, enfin, un rendez-vous. Parce qu’il voulait en savoir plus. Parce qu’il devait la voir, en fait. Et pourquoi il devait compliquer sa situation ? Pourquoi ne pas fermer ces mails et l’oublier comme toutes les autres ? Mais ce n’était pas une autre, c’était elle, Mlle Moore. Il sourit rien qu’à sa pensée. Comment était-elle ? Blonde, brune ou rousse ? Grande, petite ? Il s’était imaginé des milliers de scénarios et aucun ne se ressemblait. Il était comme un gamin, comme un ado’ à l’attendre depuis 30 minutes déjà. Son bureau d’enseignant-chercheur lui semblait beaucoup trop vide, beaucoup trop austère pour une rencontre de ce genre ? Mais où la rencontrer sinon ? Dans un pub, pas assez classe pour elle. Elle parlait tellement bien enfin, elle écrivait tellement bien. Peut-être pour ça qu’il lui avait répondu la première fois. Ou seulement parce qu’elle flattait son ego ?

Peut-être. Archibald ne savait pas pourquoi il l’avait fait. Répondre. Il se rappelle la première fois qu’elle lui avait envoyé un mail. Il était en congrès. Il avait pris un peu de temps pour répondre à son mail entre deux conversations importantes. Lui plaçant quelques mots entre deux serrages de mains et de conversations pharmacologiques. Comment aurait-il pu passer à côté de l’occasion ? Il lui avait seulement dit la vérité : je suis en congrès, votre message est beaucoup trop important pour que j’y réponde à la va-vite. C’est comme ça que ç’a avait commencé. Elle lui avait parlé de cet anticorps capables de se fixer sur  des récepteurs cérébraux sans léser les fonctions cognitives. Jolis travaux qu’il partageait communément avec le laboratoire d’immunologie de la faculté de Newburry. Pourtant, il avait mis du temps à leur parler d’elle. Comme s’il voulait la garder seulement pour elle.

Mlle Moore, il aurait pu chercher à quoi elle ressemblait sur le net. Solweig n’était pas un nom courant. Il l’aurait forcément trouvé. Mais il n’en avait pas ressenti le besoin. Il voulait garder la surprise. Et si elle était moche et boiteuse ? Qu’est-ce que ça changerait à son intelligence et à leurs merveilleux échanges ? Sûrement beaucoup de choses mais Archibald n’avait pas envie d’y penser. Il ne fallait pas briser l’instant magique. Soudainement, il entendit toquer. Il se leva brusquement avant que la porte ne s’ouvre. " Mlle Moore ? " Quand il ne vit que soon thésard, Archibald leva les yeux au ciel. Pourquoi tombait-il toujours au mauvais moment celui-là ? Archibald l’envoya paître. Ses souris pouvaient bien attendre, il avait mieux à faire. Alors, lassé d’attendre, Archibald se résigna à prendre son téléphone et à jouer à Candy Crush. Jeu de vieux, il le savait mais il ne pouvait pas marcher dans la faculté en jouant à Wizards Unite, ça faisait mauvais genre. Il s’était installé confortablement, les pieds sur son bureau. Il fallait aligner tous ses chakras pour réussir le niveau 155 de Candy Crush quand même ! Il était tellement concentré par ses bonbons qu’il n’entendit ni la personne toquer, ni la porte s’ouvrir.  

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@Solweig Moore

☾☾ Il venait de lui envoyer le mail qu'elle redoutait tant, il voulait la rencontrer. L'idée plaisait à Solweig, mais cela l'effrayait en même temps. Son intention du départ était intéressée, utiliser ses recherches pour réussir à trouver ce remède miracle pour le compagnon de Marc. Mais au fur et à mesure des échanges, la jeune femme en perdait son objectif principal. L'homme avait réussi à piquer sa curiosité, elle voulait en savoir plus et elle n'osait se l'avouer, elle prenait plaisir à entretenir cet correspondance électronique. Cela lui procurait un certain bonheur de voir que quelqu'un lui répondait et prenait un certain plaisir à communiquer avec elle, du moins c'est ce qu'elle pensait. Mais il était enfin temps de briser cette barrière qu'Internet mettait, il fallait qu'ils se rencontrent et cela serait une chance à saisir pour lui parler de son projet.

Devant sa penderie, Solweig ne savait pas quoi choisir pour rencontrer ce fameux Archibald. "C'est complètement stupide Solweig, tu vas simplement le rencontrer. Mettre une voix sur ce visage et sur les mots qu'il a écrit, rien de plus." Car oui, une des grandes spécialités de la jeune femme est de se parler à haute voix, il parait que ça l'aide à mieux réfléchir. Elle jeta son dévolu sur une robe portefeuille bleu pétrole, quelque chose de simple et sans chichis. Une simple queue de cheval pour la coiffure, un trait d'eye-liner et du mascara et la  voilà enfin prête.

Ses documents sur son début de recherche et les résultats du compagnon de Marc étaient dans son sac. Il y aura peut être une occasion de lui parler de ce patient et lui demander son aide. Non, elle va en parler, Solweig s'en ait fait la promesse devant son miroir. Il devenait de plus en plus difficile de reculer l'échéance ; bien que l'état de son patient se stabilisait, il ne fallait plus tarder pour obtenir l'un des brevets de ce cher Archibald et créer ce remède miracle. Bref, il fallait qu'elle ne pense plus à rien, sinon elle ferait demi tour et retournerait chez elle.

Après avoir collé son badge sur sa veste, Solweig déambula dans les couloirs à la recherche du bureau de ce fameux monsieur Eisenmann. Au fur et à mesure, la pression montait. La jeune femme avait l'impression que son stratagème serait découvert et qu'il ne voudra plus lui parler. Une réaction stupide, elle ne l'avait jamais vu, ils s'étaient simplement échangés des mots via des mails. Alors son imagination allait bon train. Physiquement, elle savait à quoi il ressemblait. Elle avait vu des photos sur Internet, pas mal du tout, son lit devait se remplir aussi vite qu'un concert d'AC/DC. Mais son caractère lui est inconnu. Il pouvait être charmant comme un véritable connard pensant être le meilleur du monde. Il n'y avait qu'une seule solution pour le savoir : aller à cette fameuse rencontre.  La voilà devant sa porte, un dernier sentiment de fuite à combattre et elle toqua doucement à la porte. « Monsieur Einsenmann ? Oh désolée, je vous dérange ? Je peux attendre à l'extérieur de votre bureau si vous avez besoin.» Elle le vit s'affairer sur son téléphone portable comme si sa vie en dépendait, peut être un mail important qui pourrait changer sa carrière ou son enfant qui a eu un terrible accident et il doit s'en aller rapidement. "J... je suis Solweig Moore, nous nous sommes échangés un certain nombre de mails. 

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☾☾ Le niveau était franchement compliqué. Le chocolat envahissait tout son écran avant qu’il ait pu faire quoi que ce soit. Sa vie en dépendait presque. Bordel se disait-il quand est-ce qu’il passerait ce foutu niveau ? Archibald détestait perdre. Mauvais perdant avec une mauvaise foi inimitable. " Monsieur Einsenmann ? Oh désolée, je vous dérange ? Je peux attendre à l'extérieur de votre bureau si vous avez besoin. " Archibald arqua un sourcil. Qui était encore l’abrutie qui venait l’emmerdait pendant cette réflexion si intense ? Il leva les yeux de son écran une fraction de seconde. Il posa brutalement son téléphone sur le bureau, écran sur le bois. A 100 % il avait cassé l’écran. Mais rien n’était plus important qu’elle à ce moment-là. Ce visage lui était parfaitement inconnu. Il eut une illumination. C’était elle. Sa chère Mlle Moore. Sa Mlle Moore avec ses… beaux yeux visiblement. Mlle Moore avec ses… belles formes visiblement.  Archibald se leva de sa chaise. J... je suis Solweig Moore, nous nous sommes échangés un certain nombre de mails.  Un certain nombre ? Un bon paquet, oui. Archibald sourit à cette idée. Effectivement, tous les scénarios ne servaient à rien. Elle était hors toute catégorie. Complètement à l’opposé de la fille boiteuse et borgne de ses pires cauchemars mais complètement à côté des canons de beauté qu’il avait imaginé. Pas qu’elle soit moche, bien au contraire. Elle était différente. Pet-être parce qu’il savait qu’elle était intelligente et pleine de grâce dans ses mots. Peut-être parce que pour une médecin, elle écrivait sans faute d’orthographe. " Je sais… " Il laissa sa voix en suspens. Comme s’il voulait lui faire un monologue. Il aimerait bien en fait, mais il avait la parole coupée. C’était la première fois que cette situation lui arrivait. A la base, c’était toujours des étudiants alors à quoi s’attendre ? Mais là, rien n’était pareil avec elle. Il avait décrit son âge à sa manière de parler mais comment savoir combien d’années elle avait vécu précisément ? " Enfin, je me doute, j’ai bloqué quelques heures pour vous. Je ne savais pas combien de temps vous vouliez rester. " Archibald n’était pas du tout du genre à casser son planning. Il était bien trop occupé. Mais bizarrement, pour elle, il l’avait fait. Il s’était débloqué tout son après-midi. Archibald ne pouvait s’empêcher de sourire. Le bleu lui allait très bien au teint. Sa robe allait très bien à ses formes aussi. Mais, Archibald essaye de se recentrer. Ce n’était pas une conquête, pas quelqu’un à conquérir. C’était sa chère relation épistolaire. Relation qu’ils avaient  entretenue pendant quelques temps. Combien de temps déjà ? Il avait du mal à le calculer. Sa tête était occupée à autre chose. Elle méritait bien mieux que de la drague de comptoir. Elle méritait qu’on prenne du temps pour elle. " J’imagine que vous aviez plein de choses à me dire, depuis le temps. " Archibald se perdit dans ses beaux yeux maquillés. Simple mais efficace ce maquillage. Que fallait-il de plus ? C’est à ce moment-là qu’Archibald remarqua qu’ils étaient encore debouts. Il lui proposa la chaise devant son bureau et s’écarta pour la laisser passer. " Moi aussi, j’ai plein de choses à vous dire. " Il lui décocha un nouveau sourire. A moins qu’il soit toujours aussi souriant depuis le début. Il était un peu perdu. Après tout, c’était sa première fois…

Archibald était comme un ado’. Vraiment. Un ado’ devant son crush du lycée. Son crush à qui il parle pour la première fois. Enfin, la situation n’était pas pareille. Il ne l’avait jamais vue alors pourquoi de suite parler de crush ? Pourquoi parler de coup de coeur, de coup d’amour, de coup de je t’aime ? Drôle de situation après tout. Il  reprit enfin sa place, derrière le bureau. Il savait qu’il avait oublié un truc. " Désolé, je ne vous ai pas dit officiellement bonjour. Archibald, enchanté. "   dit-il en lui présentant sa main. Il ne pouvait que se serrer la main. Ils n’étaient pas assez proches pour tout autre contact humain. Et pourtant, il avait l’impression de la connaître depuis longtemps alors… pourquoi tergiverser ? Parce qu’elle méritait mieux se dit-il. Un pourquoi sembla traverser son esprit. Il était plutôt tactile d’habitude. Surtout avec d’aussi jolies femmes. Mais là, rien n’était pareil. Il savait pertinemment qu'elle savait son nom. Comme il savait pertinemment le sien. Il savait que c'était Solweig, neurochirurgienne, elle l'avait mentionné une fois dans un de ses premiers mails. Il en savait si peu mais tellement beaucoup à la fois. Son coeur, palpitant, rata un battement. Comment ne pas ruiner cet instant magique ? Alors, Archibald décida de ses taire et de laisser faire les choses.  

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☾☾ Solweig n'était pas facilement impressionnable, mais le voir devant elle la laissa sans voix. Il était bien plus beau en vrai que sur les photos, elle se dit que le photographe ne le mettait absolument pas à son avantage. Ce qui était dommage car cet homme, Archibald, dégageait un quelque chose qui la faisait se sentir tout de suite bien. C'est une sensation étrange pour la jeune femme qui ne s'attendait pas à cela. Pour ne pas être déçue, elle s’entraînait à le voir comme le dernier des connards, à être infect avec ses collègues et mépriser les étudiants. Mais il s'avérait être l'exact opposé. Il avait un sourire à lui faire fondre le cœur et c'est ce qu'il se passait en ce moment même. Le visage de l'homme avait l'air plus détendu depuis que Solweig était entrée dans son bureau. La jeune femme avait aimé ce qu'elle avait vu en premier, un homme en pleine concentration pour une tâche sûrement remplie d'importance.

Ne sachant plus comment réagir, elle restait debout et un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Ce n'était pas un de ces sourires que l'on flanque sur le visage quand on ne sait plus quoi dire, elle souriait parce qu'elle était heureuse d'enfin rencontrer cet homme pas si inconnu que ça. De le découvrir d'une autre manière que par mail.  « Vous avez bloqué carrément votre après-midi pour moi ? Je suis touchée mais je ne pense pas mériter autant de temps, surtout que vous devez avoir beaucoup à faire. » Quelques heures rien que pour elle ? Jamais elle n'aurait cru entendre cela. Quand il lui dit cela, ses joues prirent une couleur rosée ; non pas qu'elle soit timide, elle ne voulait pas s'imposer et l'empêcher de travailler. Discrètement, elle tritura une des ances de son sac à main, cette rencontre la rendait nerveuse, non plus pour la raison de départ mais parce qu'elle ne voulait pas gâcher cette première rencontre. La jeune femme voulait lui faire une bonne impression, pour pouvoir le voir lors de rendez-vous plus décontracté.

Elle s'assit après qu'il lui est proposé une chaise. En plus d'être intelligent et beau, il était galant. Cet homme cachait bien son jeu.  « Effectivement, nous avons tellement de choses à nous dire... » Sa phrase en suspens voulait tout dire, du moins dans la tête de la jeune femme. Elle ne voulait pas que cette rencontre soit la première et la dernière entre eux, elle ne devait être le commencement d'une longue série. Le sourire toujours aux lèvres, elle leva son bras et rendit la poignée de main à l'homme en face d'elle.  « Solweig et très enchantée de vous rencontrer Archibald. » Les présentations faites, il fallait entamer la conversation et prouver que cette rencontre n'allait pas être un échec. Sauf que Solweig ne savait pas quoi lui dire. Il y avait tellement de choses dont elle voulait lui parler, mais l'avoir en face d'elle l'a réduit au silence. Si c'était pour sortir un mot, bafouiller et passer pour une idiote, hors de question. Son cerveau bouillonnait pour chercher un sujet de conversation non casse-gueule.  « J'espère que je ne vous dérange pas. Vous aviez l'air si concentré quand je suis arrivée. Je ne voudrais pas vous faire passer à côté du remède miracle. » Un demi-sourire aux lèvres, la jeune femme se détendit petit à petit. Elle laissa finalement son sac par terre et enleva sa veste, découvrant ses épaules.

Concentrée par son interlocuteur et sur sa recherche de sujets de discussion, la jeune femme en oublia le dossier qui attendait dans son sac. Ce dossier médical qui avait besoin d'un œil nouveau et d'un remède. Mais à ce moment-là, ce dossier passa au second plan.

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☾☾ Il valait mieux se taire. Se taire et laisser faire les choses. Drôle de réflexion pour un Archibald. Il ne contrôlait rien ou plutôt, il ne voulait rien contrôler. Juste laisser faire. Ce n’était pas plus. Il mettait des pincettes pour une fois. Admirable comme choix de vie. Archibald tâtonnait. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire alors qu’il était d’un naturel bavard et enjôleur. Pourquoi hésitait-il de la sorte ? Il ne le savait même pas à vrai dire. Il ne voulait pas la vexer, la froisser, faire quelque chose de regrettable. Il réfléchissait. Comme un sujet de recherche. Il fallait être patient, précautionneux. Il fallait attendre, savoir chercher, trouver la faille surtout. Archibald la regardait faire, la laissant choisir, la laissant faire. " Vous avez bloqué carrément votre après-midi pour moi ? Je suis touchée mais je ne pense pas mériter autant de temps, surtout que vous devez avoir beaucoup à faire. " Archibald haussa les épaules. Comme si ce qu'il allait dire dire était une évidence. " Peut-être mais certaines choses peuvent attendre. Vous, non. " Parce que oui, il avait envie de la voir. Alors, la recherche, ses médicaments pouvaient bien attendre un peu. La thèse qu’il devait corriger aussi. Rien ne semblait aussi précieux qu’elle. Il eut un demi-sourire. Un nom lui revint en tête. Pourquoi pensait-il encore à elle ? Surtout quand il était aussi bien accompagné. Archibald décida de s’occuper du casier Victoria Gallagher après s’être cette entrevue, ce rendez-vous même, avec la belle Solweig. Solweig Moore. Comment pouvait-il oublier ce nom ? Elle n’avait pas besoin de se présenter à ses yeux. Mais, il se doutait bien qu’elle le ferait. La bienséance comme on le dit si bien.

Elle était belle. La bienséance, bien entendu. Elle aussi. Archibald essayait de se focaliser sur autre chose. Il fallait voir autre chose. Il fallait chercher l'essence de ses mails. Sa bienveillance, son écoute, pas seulement ses jolis yeux. Difficile quand même. " Effectivement, nous avons tellement de choses à nous dire. " Archibald sourit. Si c’était comme ça, il avait bien fait de libérer son après-midi. Il se voyait bien discuter avec elle des heures entières. Mais peut-être que rien n’était pareil dans la vraie vie. Tout ce temps qu’il avait passé à lui écrire, peut-être était-il vain ? Vain car ils n’arriveraient pas à se parler. Vain car toute la magie serait perdue. Archibald essayait de se raccrocher à tout espoir qui passait ici bas. Cette rencontre ne serait pas un échec. Il espérait à une prochaine mais rien n’était sûr, rien n’était écrit. " Solweig et très enchantée de vous rencontrer Archibald. " Pour le moment, tout allait pour le mieux. Mais après tout, ce n’était qu’un échange de banalités. Tout ça, ils le savaient déjà. Ils le savaient rien qu’en lisant leurs mails. La signature électronique quelle belle invention ! Mais voilà, et après ? Et après qu’allait-il se passer ?

Archibald se torturait bien trop sur sa chaise. Il ne savait plus quoi faire. " J'espère que je ne vous dérange pas. Vous aviez l'air si concentré quand je suis arrivée. Je ne voudrais pas vous faire passer à côté du remède miracle. " Archibald se revit jouer sur son téléphone. Quelle triste vie et quel foutu niveau ! Archibald prit son téléphone dans sa main, le posa sur son bureau. " Vous savez, le «  remède magique » ne se trouve pas dans l’écran de mon téléphone. C’était seulement un mail. Un mail parmi tant d’autres. J’en reçois beaucoup trop par jour pour les compter. Parfois ce n’est pas plus mal en fait. " Archibald haussa les épaules. Après tout, les mails étaient monnaie courante maintenant. Mais il banalisait presque ça. Comme s’ils ne s’étaient jamais envoyés de mail. Comme si rien ne comptait pour lui.