□ L'animal qui te représente : Le hérisson.
□ Proie ou prédateur : Prédatrice, elle mène sa vie comme elle l'entend et restera libre quoiqu'il advienne. Indomptable et déterminée, elle cherche toujours à obtenir chaque chose ou individu qu'elle désire.
□ Tes désirs : Jouer de la musique - Apporter des preuves pour condamner tous ceux qui ont maltraité et abusé des femmes, et empêcher notamment que le dossier sur les multiples agressions de sa sœur soit banalement classé « sans suite », faute de preuves insuffisantes.
□ Tics et manies : Sourire même quand elle sent son cœur se compresser, sourire quand on la vexe. Elle ne peut pas non plus s'empêcher d'intervenir quand elle sent le danger, quand une femme est en détresse ou qu'un homme abuse de la fragilité d'une autre.
Elle se présente sous le nom de Dodie Goulden, même si sa carte d'identité trahit son véritable matricule :
« Dolores Barnett ». Dans une volonté de dissimuler son identité, elle s'en est composée une nouvelle, à base d'un prénom qu'elle affectionne et d'un nom de famille qui était celui de naissance d'une femme influente : Emmeline Pankhurst. C'est son père, professeur de littérature, qui avait tenu à la surnommer Dolores, en référence à un personnage du roman de Vladimir Nabokov,
Lolita. Elle n'a jamais toléré garder la moindre trace de lui, alors dès l'enfance, elle était habituée à changer d'identité pour devenir Lola - diminutif de Dolores, Sparks, nom de famille de sa mère. Si Dodie a encore transformé son nom, c'est pour être méconnaissable, surtout auprès de l'homme qu'elle tente d'approcher au fil des jours.
Son père, sous la pression du travail disait-il, pouvait être pris d'une rage incontrôlable quand il rentrait du lycée. Moqué et discrédité par les gamins, il tentait d'obtenir plus de respect à la maison. Chaque fois que sa femme était en désaccord ou que sa première fille levait la voix pour démontrer une forme d'agacement, il laissait l'impatience et la colère gagner. Dodie ne se souvient plus des coups, des querelles que sa mère a dû affronter, mais plutôt des tempêtes qui transformaient son visage longtemps après. Les larmes se succédaient, colorant sa face d'un rouge humide qu'elle peinait à cacher. Ce qui a surtout marqué la blonde, ce sont des mots pointant sa culpabilité, prononcés tout récemment :
« J'ai quitté un enfoiré parce que je voulais vous protéger, pour finalement vous mettre entre les mains d'un autre... » Elle s'était effondrée, en larmes, sanglotante, sans s'arrêter avant plusieurs heures. C'était il y a seulement quelques mois et ce qui la décida à revenir à Newbury.
Dodie n'a pas vécu longtemps à Boston, puisque sa mère a déménagé pour tenir le poste de gouvernante qu'elle avait décroché. Elle a surtout fui son ancien époux, qui n'a pas réussi à la retrouver. Toutes les trois ont vécu chez les Clarke plusieurs années, sa mère étant parvenue à négocier avec le propriétaire pour qu'on leur attribue une chambre pour trois. Ayant des difficultés financières pour élever les deux demoiselles, elle avait tenté de trouver une solution. Dodie se souvient de la grande maison qui ressemblait plus à un manoir, aux longs couloirs dans lesquels elle aimait galoper, mais où elle entendait toujours sa mère la ralentir :
« Lola, fais moins de bruit ! Monsieur Clarke va se plaindre sinon ! » Alors elle se calmait, un temps, avant d'être recadrée à nouveau. Des gens affluaient aussi, elle croisait le fils parfois mais il l'impressionnait, alors elle jouait à la timide et ne s'attardait jamais dans la même pièce que lui. C'est avant ses dix ans qu'elles sont parties pour que sa mère reprenne son indépendance. Elle avait des ambitions, aspirait à un métier plus autonome dans lequel elle serait son propre patron. Elle avait économisé durant cette période qu'elle considérait comme provisoire, avait réussi à faire du logement un avantage plutôt qu'une réduction sur le salaire. Elle s'était finalement lancée en autoentrepreneuse, à Boston, sans ne plus avoir peur de celui qui l'avait meurtrie au plus profond de son âme. Les coups n'avaient pas eu autant d'impact que la douleur psychologique qu'il lui avait causée, qui elle, ne disparaissait pas avec le temps. Elle avait commencé par être une correctrice indépendante, aidée par sa carrière d'enseignante qu'elle n'avait pas voulu reprendre. Elle s'occupait d'ailleurs de l'éducation et des devoirs des deux enfants Clarke, en plus des siennes, formant ainsi des séances collectives de révisions. Elle a exercé ce métier plusieurs mois, établissant une clientèle, un réseau, avant de se lancer dans la création de son entreprise spécialisée dans la correction et rédaction d'écrits. Dodie éprouve une réelle admiration pour sa mère ; après avoir été piétinée, rabaissée, elle s'est relevée, la tête haute, pour retrouver l'estime qu'il avait décroché de son cœur. Dodie voudrait être si forte qu'elle, essaye de l'être au quotidien, même si sa sensibilité a tendance à la rendre fragile de temps en temps. Sa carapace suffit à ce que personne ne le remarque. Si des larmes se forment dans ses yeux, c'est à cause du souffle du vent ; elle ne dira jamais que les Disney sont capables de la faire chialer.
Dodie aime affronter des défis, tester de nouvelles choses. Toujours partante pour une expérience inédite, elle refuse rarement une découverte ou un challenge. Elle est joueuse, taquine, elle aime les ambiances légères, ne pas se prendre la tête, agir comme elle le souhaite.
Se sentant totalement libre et volage, Dodie n'a pas honte d'avoir fréquemment des coups d'un soir ou des expériences sexuelles inédites. Elle sait que les vieilles du quartier la perçoivent comme une traînée à force de voir les hommes circuler dans l'immeuble, ça la fait rire. On la considère comme une fille facile, alors qu'elle contrôle et choisit ; elle ne se laisse pas si facilement approcher ou séduire par ceux qui tentent de se faire une place dans son lit.
Fêtarde, toujours ancrée dans son groupe de potes solide qu'elle a rencontré à l'université, Dodie profite de la vie sans être toujours prudente. C'est une extravertie qui préfère être au contact de gens ou faire la fête quand le moral redescend. Elle n'est pas souvent chez elle, à part quand c'est à son tour d'organiser une soirée ou pour jouer de la musique.
Elle chante aussi quand elle est seule, compose ses propres paroles, mais n'a jamais révélé ce petit secret. Elle ne trouve pas que ce soit assez au point.
Aimant défendre les causes qui lui sont chères, elle ne manque pas les manifestations importantes.
Honnête et diplomate, elle sait manier les mots pour exprimer une idée d'amélioration ou une forme de critique, sans blesser. Elle parvient toutefois aussi à trouver le point sensible et le titiller, si on l'emmerde ou s'en prend à ses proches. Elle peut user sa langue bien acérée pour nuire et détruire.
Adorant l'eau et admirer les espèces animales, elle se baigne souvent et pratique la plongée sous-marine quand elle en a l'occasion.
Elle a emménagé il y a quelques semaines, soi-disant pour un stage, elle ne révèle pas ses véritables intentions. Elle vit en colocation pour dépenser le moins possible, dans une banlieue considérée comme mal fréquentée mais qui ne lui a jamais posé problème.