SAM & LOU ღ « Where there is desire, there is gonna be a flame. »

Être pompier et se faire des soirées vous pensez que cela est impossible ?  Et bien non, il y en a dans cette ville qui parviennent à le faire alors bien entendu le rythme est moins soutenu que lorsque l’on est étudiant. Quand on est pompier on a beaucoup moins le temps, d’une part parce qu’il y a tout bêtement les gardes de nuit et puis aussi parce qu’on a plus de responsabilité, on est adulte, on a plus de choses en tête que les devoirs à rendre pour la semaine d’après, les examens à réviser. Mais disons que Samuel est du genre à être adulte avec une part d’enfant en lui. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Il préfère largement être ainsi que d’être un adulte de A à Z et ne plus avoir ce goût de faire des choses complètement dépourvues de sérieux. Un exemple tout bête mais un karaoké disney ou juste générique de série ou de dessin animé on a beaucoup plus de plaisir à le faire quand on a une part d’enfant en soi que lorsque l’on se dit dans la vie qu’il faut être sérieux tout le temps, quand on a cette idée de ne surtout pas s’afficher. Et la veille a justement été une de ces soirées où Samuel n’a pas pris la peine de rentrer chez lui avant de sortir. Il est sorti de sa journée de travail, il s’est douché à la caserne et ensuite direction la maison en question. D’habitude s’il ramène quelqu’un à la maison c’est dans sa chambre pour être au calme, dans l’intimité et puis pour ne pas forcément se faire surprendre.

Bien entendu se faire surprendre n’est pas quelque chose qui le dérange, c’est son appartement à la base après en acceptant d’avoir Lou chez lui il s’entends bien à dire qu’elle peut en faire autant que lui à l’appartement. Si un jour elle veut faire une soirée à la maison, elle en parle vite fait à Sam et puis ensuite elle fait sa soirée, juste qu’il soit au courant. Cela serait quand même con de débarquer et de voir le bordel chez lui alors qu’il a prévu par exemple de se faire une soirée tranquille avec ses potes. Enfin bref tout cela pour expliquer normalement il est dans son nid d’intimité mais il s’avère que la veille la charmante demoiselle qu’il a amené jusqu’à chez lui avait l’air beaucoup trop impatiente à tel point qu’ils ont fini la nuit sur le canapé, c’est là qu’ils s’y sont endormis. Il était allongé sur le canapé, cette dernière dormant sur lui, la poitrine dévêtue et collé contre son torse. Il dormait paisiblement et cette dernière en faisait de même. Il faut dire que l’heure qu’il était et le fait d’avoir mangé du sport et fait ce qu’on appelle une bonne séance de sport « de chambre » était un cumul assez important pour dire qu’il était justifié qu’ils soient fatigués. Il dormait bien paisiblement, le bruit de la poubelle n’était pas assez pour le réveiller. Par contre le bruit des placards de la cuisine qui claquaient les uns après les autres parce que l’on cherchait du contenu dedans était assez pour finir par le réveiller du moins par attiser sa curiosité.

Il ouvrit les yeux, les lumières allumées n’étaient tellement pas Samuel a ouvrir les yeux, bien au contraire cela piquait tellement qu’il préférait les fermer. Mais bon il devait se forcer, il voulait voir ce qui se passait. Il chercha autour de lui pour voir l’heure mais rien, il leva alors le bras et regarda son poignet. Il était trois heures du matin. Il se demandait vraiment d’où pouvait provenir le bruit et le pourquoi du comment. Il essaya de bouger sans réveiller la jeune femme. Il se leva et regarda Lou qui était en train de faire la cuisine, il ne comprenait pas encore ce qu’elle avait en tête. Il la regarda avec un air interrogatif en espérant avoir des explications. Au final, il décida de réveiller la jeune femme qu’il avait amené chez lui et lui fit signe de se rhabiller pour qu’elle puisse partir dans les minutes qui allaient arriver.

« Lou…tu m’expliques ce que tu fais dans la cuisine à cette heure-là ? »

Cuisiner à trois heures du matin c’est déjà une chose farfelue mais quand on en vient à te dire qu’on prépare le petit déjeuner il y a de quoi se demander si on ne se moque pas de toi. Elle était bel et bien en train de se moquer de lui, qui se lève à cette heure-là pour faire le petit-déjeuner ? En général on se lève quelques heures avant d’aller au travail ou en cours. Autrement dit vers sept heures pour les gens normaux mais certainement pas à cette heure-là. Il se demandait bien ce qu’elle avait derrière la tête actuellement. Samuel essayait de réveiller la jeune femme qui avait passé un bon petit moment à ses côtés et qui dormait sur lui précédemment. Elle semblait avoir du mal mais heureusement pour Samuel, les yeux de cette dernière finirent par s’ouvrir.

« Je t’ai appelé un chauffeur, il t’attend devant. »

Samuel n’avait bien évidemment pas pris le téléphone pour passer un appel mais il avait pris son téléphone et utilisé une application afin d’avoir un chauffeur pour la demoiselle. Il la laissa prendre ses affaires au fur et à mesure. Elle s’arrêta en plein milieu quand Lou lui adressa quelques mots. Notre jeune pompier lança alors un regard à Lou, était-elle vraiment obligée de lancer un nom comme ça ? Il leva les yeux au ciel et ramassa quelques affaires qu’il tandis à la jeune femme. Il la raccompagna jusqu’à la porte et referma derrière celle-ci. Voilà, ils étaient enfin que tous les deux dans l’appartement. Les questions allaient fuser, les remarques allaient être de mises. Il fallait vraiment que Samuel comprenne pourquoi Lou avait ce genre de comportement à une heure totalement inappropriée. Il vit le sourire sur le visage rayonnant de la jeune femme.

« Arrêtes de te moquer de moi, en général à cette heure tu dors comme un bébé et même à 8h du matin tu prends pas un malin plaisir à faire des crêpes… »

Il n’avait vraiment envie de revenir sur la tentative de Lou pour trouver le nom de la jeune femme avec qui il avait passé la nuit. Des fois il est des choses dont il ne prend pas la peine de relever et ce n’est pas plus mal, à quoi bon revenir sur tout ce qui a été dit. De plus quand elle avait entendu le nom de Madison, la femme qui avait occupé sa soirée à ses côtés avait soudainement regardé Samuel afin de savoir qui était cette Madison. On peut dire sur ce point que Lou avait tapé dans le mille pour ce qui était d’intriguer la bimbo. Il se rendit dans la cuisine près du plan de travail où elle était installée.

« Tu vas enfin me dire ce qui te prends ? »

Trouver un moyen de faire filer la jeune femme le plus vite possible. Et quoi de mieux pour cela que de lui commander un chauffeur qui va pouvoir la ramener chez elle. Il aurait pu la ramener chez elle puisqu’en effet il a le permis mais concrètement vous pensez réellement qu’à cette heure-là et pour quelqu’un qui ne va pas compter par la suite, Samuel allait vraiment prendre son véhicule pour la ramener chez elle ? Il préférait de loin dépenser un peu d’argent pour qu’elle puisse rentrer chez elle et qu’il s’assure que rien de grave ne lui arrive. Il fallait juste qu’elle ajuste ses vêtements afin de pouvoir être présentable lorsque le chauffeur allait la recevoir dans son véhicule. Elle n’allait quand même pas sortir en sous-vêtements ou encore avec la robe à moitié mise correctement. Samuel n’était pas en train d’accuser la jeune femme d’être une piètre cuisinière bien au contraire, mais c’est juste qu’elle n’a pas l’habitude de se lever en pleine nuit pour préparer un repas à moins d’être complètement bourrée et d’avoir la fameuse faim provoquée par l’alcool. Mais là il n’en est rien. A ce qu’il sache la jeune Lou n’a pas passé une soirée festive hier. A en croire les pizzas et la note de cette commande, elle n’en a pas commandé assez pour que cela soit pour une fête.

« Je me plains que tu ne cuisines pas déjà d’une pour t’embêter et ensuite quand je le fais sérieusement c’est quand je rentre d’une grosse journée et que je vois qu’il faut encore qu’on commande ou alors que je passe derrière les fourneaux alors que j’en ai aucune envie. »

Un petit creux ! Sérieusement ? Non mais là c’était le pompom. Même si on a un petit creux en général on se dirige dans le frigo ou encore dans le placard à gâteau pour prendre quelques trucs à grignoter. On prend pas tout l’attirail pour faire des crêpes.

« Je te jure que si tu manges pas toute ta pile de crêpe c’est toi qui te tape tout le ménage de cette semaine. »

Si elle avait si faim que cela, elle allait bien pouvoir manger tout un tas de crêpe qu’elle allait faire prochainement. Si on va jusqu’à faire des crêpes à une heure tardive ce n’est certainement pas pour un tout petit creux mais tout de même pour une grosse dalle nocturne. Elle répondit qu’il n’y avait rien du tout alors que Samuel attendait que cette dernière finisse par lui dire ce qui n’allait pas. Il attendit de voir si elle allait changer d’avis concernant ses paroles mais cela ne fut pas le cas, au contraire elle lui tendit la crêpe qu’elle venait de faire. Elle n’était pas très appétissante enfin l’odeur donnait envie mais la crêpe était carbonisée. Il repoussa l’assiette.

« Tu te moques de moi elle est à moitié brûlée…je prends la prochaine si elle est pas dans le même état. »
En attendant que la crêpe prenne vie dans la poêle que la jeune femme était en train de gérer, il se leva et se dirigea vers cette dernière. Il essaya de l’empêcher de s’échapper et lui demanda calmement, à la limite du murmure.

« Je réitère ma question, qu’est-ce qui t’arrives ? »

Quand elle posa la question concernant sa sœur, Samuel arqua un sourcil en se demandant où elle souhaitait en venir. Il fini par faire non de la tête pour lui signifier qu’il n’avait pas vu la sœur de cette dernière. Est-ce qu’elle allait finir par cracher le morceau et expliquer son comportement bizarre et inhabituel ?

En vouloir à la jeune femme parce qu’elle ne cuisine pas ? Il faudrait être un gros casse-pied ou encore un abruti fini parce que Samuel sait très bien que si elle ne peut pas aider au niveau de la cuisine, elle se débrouille pour aider à un autre niveau. Notre jeune homme la connait depuis maintenant bien des années et il sait très bien qu’elle n’est pas non plus du genre flemmarde, que si elle peut aider et bien elle le fait volontiers. Alors oui, si elle fait des petites bêtises derrière les fourneaux ce n’est absolument pas de sa faute. La preuve en est avec les crêpes. Elle était actuellement en train d’en faire et la première bien que ce soit toujours la plus raté, peu importe qui se trouve derrière le plan de travail, était grillée. On peut rater une crêpe certes mais là elle avait réussi à faire brûler la première. Autrement dit même quand elle a envie de faire plaisir, de faire quelque chose par plaisir, elle parvient à rater ce qu’elle cuisine. La pauvre cela ne doit pas être facile que ce genre de chose arrive quasiment à chaque fois. Imaginez-vous qu’un jour vous ayez envie de faire plaisir à votre coloc, à votre petit-ami ou petite amie d’ailleurs et qu’au final ce que vous avez en tête ne parvienne pas à voir le jour parce que vous avez la poisse en cuisine. C’est quand même malheureux et pas de bol. Il essaya de se retenir de sourire quand elle lui dit qu’il aimait bien faire la cuisine pour elle.

« T’es maligne toi…j’aime bien te voir déguster ce que je fais et ça me fait plaisir de voir quelqu’un goûter ce que je prépare alors oui quand je te prépare à manger j’aime bien mais c’est seulement parce que je déteste faire à manger juste pour moi. »

Elle était adorable quand elle se mettait à table. A vrai dire elle ressemblait à une enfant qu’on appelle pour le dîner. Pour vous donner une idée, vous prenez quelqu’un qui vous dit « A table ! » ou encore « C’est prêt ! » et alors si les enfants des fois dévalent le couloir ou les escaliers en courant pour Lou cela dépend. Elle peut arriver en cours quand elle a une grosse faim ou qu’elle sait que c’est un plat qu’elle adore. Mais des fois elle est raisonnable et se contente de marcher vite mais on voit son envie de se retrouver rapidement à table à sa manière de se précipiter. Enfin c’est du moins ce que Samuel avait constaté à chaque fois qu’il préparait à manger et que la jeune femme était là pour manger avec lui. Et puis ensuite, il prenait le temps de la regarder goûter, découvrir ce qu’il venait de préparer. Le début du repas était présidé par un grand silence puisque la jeune journaliste prenait le temps de goûtera au plat et à en croire ses expressions faciales, Samuel considérait que c’était les papilles gustatives de sa colocataire qui étaient en train d’exploser, de faire leur travail. Et ce moment précis du repas avait tendance à fasciner ce dernier. C’est pourquoi alors qu’elle commençait à manger, lui se contentait de l’observer. Afin de faire à comprendre à la jeune Lou qu’il n’était pas abruti, il lui fit comprendre que si elle ne terminait pas sa préparation, elle serait en charge du ménage mais voilà qu’elle rétorqua que c’était la dernière conquête de Samuel qui allait s’en charger. Il soupira.

« Lou ça suffit…je te la paye ta pizza si tu veux. »

Le pompier se dirigea vers son porte feuille qui se trouvait sur la table et en sorti l’argent nécessaire pour une pizza. Tandis qu’elle essayait de préparer une crêpe qui soit correcte afin que Samuel puisse la manger, elle tenta de s’en sortir en parlant d’arnaque de plan tinder. Il fronça les sourcils en essayant de comprendre ou elle désirait en venir. Était-elle sérieuse ?

« Tu te fous vraiment de moi là ? T’avais vraiment l’impression qu’elle était en plein cambriolage ou meurtre là ? On dormait tout simplement ! Si elle était à moitié en train de m’étrangler d’accord mais là elle ne faisait rien de tout ce que tu viens de me citer ! »

Il regarda son téléphone pour jeter un œil à l’heure puis il reposa son téléphone sur le plan de travail à côté de la plaque de cuisson.