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 couleur café (gareth)

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MessageSujet: couleur café (gareth)   couleur café (gareth) EmptyLun 1 Juil - 8:55

Il faisait chaud, peut-être un petit trop chaud ? Certainement trop chaud. Le bruit de la ventilation qui claquait lui martèlait les oreilles alors que le goût brûlant et amer d’un café bien trop noir lui mutilait la gorge. Sa jambe se haussait et s’abaissait au rythme de ses battements cardiaques tandis qu’il griffonnait quelques formes indéchiffrables sur son carnet, la mine de son crayon allait et venait, tournoyait sans bien grand sens, semblait imperméable au monde qui s’affairait autour de lui. Certains éclataient rire, d’autres chuchotaient l’air de se confier des secrets. Elia lui était dans l’attente, une attente inhabituelle, un sentiment d’impuissance, d'un temps qui se fait trop long, un flot d’émotions auquel il n’était plus habitué qu'il préférait oublier. Elia on lui courait après, c’est lui qui faisait patientait, qui rendait fou à jamais se pointer. Pourtant il continuait d’attendre, triturant le carré de tissu qu’il lui avait été offert, essuyant machinalement les quelques gouttes de café qui avait pu s’échapper.  Qu’est-ce qu’il pouvait faire chaud. La ventilation ne semblait ne toujours pas allait mieux et son café était toujours bien trop fumant. Résigné, le jeune homme commanda un thé glacé. Le serveur lui accorda un sourire pincé, peut-être ne s’était-il pas montré assez gentil ? Elia finit tout de même son café avant d’entendre la porte s’ouvrir pour la énième fois de la journée. Pas qu’il était là depuis longtemps, vingt minutes sans doute ? La chaise en face de lui grinça pourtant son regard ne dérivait toujours pas, il était occupé à zieuter tous ses petits écrits, cette prise de note intempestive. Il passait sa vie à cela, observer, déchiffrer pour enfin poser quelques lignes sur ce qui l’entourait. Une graine d’artiste ou un mec un peu bizarre, c’est à vous de voir. « J’ai cru ne jamais vous voir arriver ? » Sa voix était plate, ne convoyait pas grand-chose juste une lassitude à peine dissimulée. Légèrement culotté. Des semaines depuis qu’il l’a rencontré, une âme en peine, une âme brisée, assez pour éveiller son intérêt. Assis au fond de la pièce, son fidèle carnet calait contre l’une de ses cuisses il les avait observé, ces hommes et ces femmes marquaient à vie par un événement qui hantait leurs nuits. Du peu qu’il avait pu entendre sa curiosité avait été piqué au vif, chaque discours s’était montré touchant, bouleversant, de quoi dessiner quelques visages, inscrire quelques adjectifs. Pas de quoi réellement l’attendrir, le prendre par les tripes. Elia c’est un homme d’obsession, il faut capter son attention, lui voler sa raison. C’est sans doute cela qui expliqua ses multiples appels, ses demandes pressantes, ses passages récurrents au centre dans l’espoir de le recroiser. Faut dire qu’il y avait un livre qui l’attendait, des mots que le brun n’arrivait plus à créer. Gareth Hopkins était sa chance, son espoir, peut-être le reflet de ses propres combats. Deux hommes hantés par leurs démons bien que l’un peinait à mettre un doigt sur ce qui le tiraillait réellement. « D’habitude j’aime pas les grandes chaînes mais apparemment le capitalisme a eu raison de cette ville ? »

@Gareth Hopkins
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MessageSujet: Re: couleur café (gareth)   couleur café (gareth) EmptyMar 2 Juil - 22:38


Couleur café@Elia Cohen

Il est un taiseux, c’est-à-dire qu’il ne parle absolument pas pour rien dire, outre pour des mots utiles. Trait de caractère hérité de son père, Gareth n’aime pas parler de lui-même, tout simplement parce sa propre existence ne vaut pas la peine d’être évoquée. Ni même admirée. Surtout pas depuis ces dernières années où il a vu périr des innocents sous ses yeux, parfois par ses balles. Le père et le fils n’ont pas eu de conversation depuis son retour, engendrer un dialogue entre deux loups solitaires relève du miracle, ils ne sont pas parentés pour rien. C’est sa mère qui pousse l’aîné à se rendre à ses réunions afin de conter ses expériences anonymement. Un exercice compliqué pour cet homme préférant rester dans l’ombre. Il n’est pas de ceux qui ont besoin d’attention pour exister. Etre au centre du monde ne l’intéresse pas, surtout pour les mauvaises raisons. Un assassin tel que lui n’a aucunement le droit d’avoir ce genre d’ambition. La décoration reçue par le gouvernement américain n’est qu’une vaste fumisterie, donnant un titre honorifique à des héros qui n’en sont pas. Ils ne sont que de la chair à canon, des meurtriers faisant couler le sang dans des pays lointains. Le conter à n’importe qui n’est pas en option. Les journalistes reviennent pourtant à la charge, et un écrivain, Elia Cohen. Ce dernier ne s’est pas privé pour le recontacter plusieurs fois, utilisant tous les moyens de communication possibles. Pour que cela cesse, Gareth a finalement accepté une entrevue, pour sûr qu’il compte mettre les points sur les i en lui faisant comprendre qu’il n’ira pas dans les détails de sa vie, encore moins des moments douloureux. Il a la sensation de les revivre chaque instant, encore plus en les évoquant. Car placer des mots sur des scènes d’horreurs est périlleux, voire impossible.
Encore une nuit compliquée s’achève. Les opales de l’ancien soldat s’ouvrent aux alentours de 5 heures du matin. Tremblant, il a cauchemardé des heures durant, revivant les mêmes scènes encore et encore. Il jette un coup d’œil à sa main, recouverte d’un épais bandage, vestige d’un geste de rage de la veille. Son miroir s’en souvient encore, brisé en plusieurs morceaux. L’écrivain ne manquera pas de lui faire remarquer. Volontairement ou non, Gareth arrive en retard, repérant bien assez vite l’écrivain, assit seul. Presque naturellement d’ailleurs. Sa manière de se tenir et son carnet sont des indications assez précises sur son vrai métier. Hopkins s’approche, s’asseyant même, sans demander son reste. Le jeune homme est visiblement trop obnubilé par ses écris pour remarquer son arrivée. Ce n’est que le bruit de la chaise grinçant qui le trahit. « Bonjour, monsieur Cohen. Il faut savoir se faire désirer. » Répond-il d’un ton tout aussi plat que lui, haussant les épaules. L’entretien démarre de manière cocasse, c’est évident que ce jeunot ne manque pas de culot. Pour faire ce métier, il en faut de toute évidence. « Le capitalisme est partout, il s’enracine durablement, personne n’y échappe. Pas même vous. » Lorsque le serveur est à portée, Gareth se commande un café, sa nuit blanche pèse plus que jamais et se lit sur son visage. Son état psychologique n’arrange rien. « Bien que puis-je pour vous ? »

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